La grogne des membres au sujet des primes allouées compromet l’efficacité de ces groupes de lutte contre le groupe terroriste Boko Haram.

 

Il y a relâchement ces dernières semaines dans les comités de vigilances à l’Extrême-Nord. C’est un fait dans le Mayo Sava. La gangrène s’est vraisemblablement étendue dans le Logone et Chari où des voix dénoncent le détournement de leurs primes. C’est ce qui explique la série d’attentats kamikazes dans la région en janvier dernier. « Beaucoup d’entre nous, nos frères, nos enfants sont morts. Le Chef de l’Etat a donné des moyens pour nous soutenir mais on n’a pas reçu tout cela », dénonce un membre du comité de vigilance.

La grogne des villageois est remonté jusqu’aux oreilles du gouverneur de l’Extrême-Nord. Des sources sécuritaires parlent également d’un rapport de la situation qui serait tombé jusqu’à la présidence de la République à Yaoundé.

Le chef de l’Etat, Paul Biya, a réagi en instruisant au gouverneur de résoudre cette crise au plus vite. D’où la récente réunion organisée à Mora avec les responsables des comités de vigilance, les chefs traditionnels ainsi que les autres acteurs. Il ressort qu’une espèce de registre va désormais recenser toutes les actions des groupes qui assurent la veille au côté de l’armée camerounaise. Les membres qui se seront illustré par leur bravoure seront primés et décoré. Pour rassurer ces derniers, d’aucuns ont été décorés séance tenante. Le gouverneur leur a également distribué de l’argent et du matériel de travail. On espère que les plaintes vont se taire.

C. DJAMO