Ils sont jeunes. Enthousiastes. Avides de connaissances. Les journalistes en herbe du quotidien des Jeux « Soa games 2016 » vivent leur passion tous les jours en exerçant comme des professionnels. Ce sont eux qui au quotidien sont chargés de collecter, traiter et diffuser toutes les infos relatives aux Jeux universitaires 2016. Derrière cette équipe, une professionnelle rompue à la tâche. Dorothée Ndoumbé, la coordonatrice du quotidien des Jeux « Soa games 2016 » nous a ouvert les portes de la rédaction qu’elle coordonne. Entre la lecture de deux papiers, consignes, orientations, la responsable de la communication de l'Université de Yaoundé 2 et par ailleurs enseignante à l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (Esstic), a accepté de nous immerger dans la préparation, la conception et même la diffusion de ce Journal.

                                                                                                                         (Dorothée Ndoumbé)

Pouvez-vous nous présenter la sous commission que vous coordonnez ?

La sous commission Communication et relations publiques des jeux universitaires, comme son nom l'indique s'occupe de la communication interne et externe des jeux. Elle a été scindée en plusieurs ateliers dont celui qui en charge des médias audiovisuels et relations presse, celui en charge de la radio campus UY2, un 3ème qui s'occupe de la conception du quotidien des jeux. C'est celui que je coordonne.

Votre travail consiste en quoi au quotidien ?

Notre travail consiste donc à produire tous les jours, un journal qui rend compte de l’actualité des Jeux universitaires. Tous les jours l'équipe de rédaction que je coordonne fait une conférence de rédaction à 9h. Les sujets sont proposés et redistribués. En général, je ne prends pas part à cet exercice, mais je fais des suggestions avant ou après la conférence.

Une équipe essentiellement constituée de jeunes. Quel est leur profil ?

La rédaction est essentiellement constituée des étudiants de l'ESSTIC. Ils ont la latitude de faire toutes les propositions de sujets possibles. Mon travail se résume à la coordination. Je veux qu'ils prennent des initiatives, qu'ils se sentent libres et qu'ils se comportent comme dans une rédaction normale et c'est ce qu'ils font jusqu'ici.

Est-ce facile de travailler avec des jeunes, surtout pour un événement qui les soumet à trop de pressions ?

Les étudiants dans la fraicheur de leur jeunesse oublient souvent qu'ils travaillent dans une cellule de communication. Je leur permets donc de s'exprimer tout en veillant à ce qu'il n'y ait pas de dérives. Moi je coordonne, je réoriente, je fais des suggestions, je donne mon avis et je joue un rôle important de censure.

                                                                                  (Une vue de la salle de rédaction de "Soa games 2016")

Le journal se produit donc comme dans une rédaction professionnelle ?

Tout à fait. Après la conférence de rédaction et la distribution des sujets, les reporters vont sur le terrain et font leur collecte. La rédaction se fait en salle de rédaction. L'article rédigé est soumis au rédacteur en chef. Celui-ci le relit, apporte les corrections nécessaires, puis me le fait parvenir pour la lecture finale. Ils font ensuite le chemin de fer et commence le travail avec l'infographe. Par ailleurs, l'article est remis avec une photo sélectionnée auprès de notre photographe attitré. Une fois le montage achevée, les étudiants m'appellent pour que je me prononce sur leur proposition de Une. Nous en discutons. Puis nous refaisons une lecture du journal monté avant de l'envoyer à l'imprimerie. La distribution se fait au centre de presse/salle d rédaction et sur le terrain par les membres de l'équipe.

Sur le terrain, vos équipes rencontrent-elles des difficultés particulières ?

Sur le terrain, tout se passe bien. Les journalistes sont formés pour ce travail. Même s'ils sont encore en apprentissage, ils commencent à se comporter comme de véritables professionnels.

Dit comme cela, le lecteur croirait que c’est un travail plutôt facile. Est-ce le cas ?

Ce travail est assez contraignant. Malgré les difficultés, la pression du travail, ils travaillent avec beaucoup d'acharnement et de volonté. Nous passons toute la journée à travailler et en général nous ne quittons pas la salle de rédaction avant minuit.  Il nous est arrivé de rentrer à 3 heures du matin.

En dehors du support papier, y a-t-il d’autres moyens à travers lesquels vous communiquez sur ces Jeux ?

Absolument. Nous avons également crée une page Facebook : Soa games 2016 et un compte twitter qu'ils animent au quotidien.

Une belle aventure finalement ?

A mon avis c'est une belle aventure.  Elle est harassante mais exaltante. Nous sommes d’autant galvanisés que nous savons que la plupart des journalistes s’inspirent de notre quotidien pour faire leurs articles. Et beaucoup d’autres font carrément le service minimum, parce qu’ils comptent sur nous. On peut le déplorer, mais je dis, notre travail sert à plus d’un titre.  

Interview réalisée par

Achille Domche à Soa